Face aux risques que représentent les voies maritime ou terrestres, la route du Nord a ses atouts. "Environ 150 personnes ont traversé la frontière jusqu'à présent cette année, des Syriens pour la plupart", déclarait fin août Hans Møllebakken, chef de la police norvégienne de Kirkenes, près du poste-frontière russe de Storskog, dans le Grand Nord à plus de 4.000 kilomètres à vol d'oiseau de Damas. "Leur nombre a vraiment décollé cette année", selon lui.
4.000 kms à vol d'oiseau de Damas
De là, pour ceux qui ont la chance d’avoir un visa russe et assez d’argent pour s’offrir le billet, il faut parcourir 2.000 kms en avion jusqu’à Moscou, puis encore 1.400 kms jusqu’à Mourmansk, au-delà du cercle polaire.
A cette latitude, les températures peuvent tomber à près de -15°C l'hiver
Russie
L'Europe via la
Sur la route des
A Mourmansk, les températures peuvent tomber à près de -15°C l'hiver.
Première étape : Istanbul
Le passage de la frontière étant interdit aux piétons, certains migrants passent la frontière à vélo, exploitant une faille dans la législation. Pour cela, un dernier arrêt s’impose dans la petite ville de Nickel, où la vente des bicyclettes connaît un second souffle depuis plusieurs mois.
Désormais, il n’y a plus aucun obstacle: à condition d’avoir des papiers d’identité en règle, les gardes-frontières russes laissent passer les réfugiés.
La Norvège n’est plus qu’à 3h de voiture
Les réfugiés qui ont passé la frontière sont immédiatement transportés vers Oslo où leur demande est enregistrée pour être traitée. “ On prend soin d’eux, on leur donne des visas, on les enregistre et on les envoie à Oslo dans un centre d’accueil de la police ”, la capitale norvégienne, explique le chef de la police de Kirkenes, Hans Mollebakk, interrogé par France 2.
Face à l’ampleur du phénomène, la Norvège a plus que doublé le nombre de réfugiés syriens qu’elle est prête à accueillir sur son territoire: 2.500 cette année, 8.000 d’ici 2017.
Cap sur Oslo
La voie terrestre
Coût
800 euros pour monter dans un conteneur de camion entre la Turquie et l'Autriche
Durée
1 à 3 semaines
Risque
moyen
les autres voies
La voie maritime
Coût
variable mais cher (1.600 à 3.200 € selon l’embarcation + 1.000 €
par enfant)
Durée
quelques heures
Risque
élévé
Sandrine Cochard
Pierre Vécile, Alec Agratina
journaliste
infographie
Alec Agratina
Ani Basar, Guillaume Couderc, Quentin Baulier, Julie Guillot, Jean Maurice Prin, Fabien Crombé, Timothée Le Blanc, Céline Pitelet, Antoine Heulard et Fanny Morel
direction artistique
vidéos BFM TV
Ivan Valerio, Julien Mielcarek
rédaction en chef
un dossier
avec Racontr.
