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De Budapest, les plus chanceux pourront partir par train vers l’Autriche, puis l’Allemagne. En tout, Ahmad et Alia ont déboursé plus de 9.000 euros (10.000 dollars) pour atteindre l'Allemagne, un pays que des centaines de milliers de réfugiés et de migrants voient comme une terre promise.


"Je veux juste une belle vie pour moi, pour ma femme. Je veux vivre comme les autres, sans tension, sans stress, sans peur", témoigne Ahmad, épuisé mais soulagé.


"En Hongrie, c'était pire. On nous a arrêtés. On nous a demandé notre argent et notre téléphone. L'un d'entre nous a dit qu'il avait un portable et 100 euros. Mais il les avait cachés dans ses parties intimes. La police hongroise l'a dénudé entièrement pour le fouiller. C'était choquant pour nous, parce que nous, les Syriens, nous sommes très pudiques", raconte Mohamad Nour, réfugié Syrien, à L’Obs.

"Quand ils ont trouvé l'argent, il s'est pris deux paires de claques. On a tous sorti notre argent tellement on avait peur. Quand on est sorti de prison, on a dû mettre chacun 50 euros dans les poches de la police. On s'est sauvé de là, on a récupéré notre tente, et on est allé à Budapest avec un passeur ”, poursuit-il.

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Mais le voyage peut aussi tourner court et ne pas dépasser Röszke, le camp de transit de la quasi-totalité des migrants pénétrant dans le pays, ou la gare de Budapest, où des centaines de migrants sont restés bloqués plusieurs jours avant d’être évacués par les forces de l’ordre.

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“ On a tous sorti notre argent tellement on avait peur ”

Le camp

de Röszke

hongrie

Passer le mur de la

Une première victoire

C’est là que les réfugiés, partis parfois depuis plusieurs semaines de Syrie ou d’Irak, touchent leur rêve du doigt: entrer en Hongrie, c’est intégrer l’espace Schengen, donc l’Europe de la libre-circulation.


Un nombre record de 9.380 migrants sont entrés en Hongrie en une journée, lundi 14 septembre, juste avant que le pays ne ferme sa frontière avec la Serbie. Selon les autorités hongroises, 200.000 migrants sont entrés dans le pays depuis le début de l’année.


Dans les hôtels de Belgrade, on échange les astuces et les techniques pour franchir le mur de barbelés que le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, vient d'édifier. Depuis le 14 septembre, la Hongrie a fermé ses frontières avec la Serbie. Les migrants arrivés après doivent passer par la Croatie, ou passer le mur et risquer de se faire prendre.




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Pour pénétrer en Hongrie, Ahmad et Alia, deux réfugiés irakiens qui voyagent avec leur bébé, ont choisi la voie des champs plutôt que l'enregistrement avec prise d'empreintes, afin de ne pas compromettre leurs chances d'obtenir le droit de séjourner en Allemagne ou dans un autre pays d'Europe du nord. Au clair de lune, ils ont retenu leur souffle en suivant des passeurs pour franchir la frontière serbo-hongroise, craignant à tout moment d'être interpellés et stoppés net dans leur voyage.

Mais la fuite vers le nord dans les champs et entre les fermes hongroises n'est pas sans risques, et de nombreuses familles se font détrousser en chemin, parfois par leur passeur lui-même. Aux points de rendez-vous, des trafiquants accueillent les migrants en leur proposant un "taxi" à des prix prohibitifs pour aller à Budapest, la capitale.

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“ Je veux juste une belle vie pour moi, pour ma femme. ”

Cap vers l'Allemagne

ou

Cap vers la France

Scrollez pour poursuivre vers la Hongrie

Pour prendre le chemin de la Croatie

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